du bleu du ciel dans nos poumons

avec mon cœur sans yeux, sans main je marche sur la tête ! avec mon cœur sans ouie, sans bouche j’avance à l’envers ! Internet nous raconte des idioties… ! c’est vrai que ça a été un bon compagnon pour nous, et grâce à lui comment l’on a trompé les kilomètres ! comment l’on a déjoué le temps ! on s’offrait des moments à nous… en attendant les vrais moments à nous, qui ponctuaient les jours au gré des matins, des midis et des fins de journée, en attendant les réunions, les rencontres, vive le professionnel !, en attendant les repas, les apéros… c’était une ponctuation, et c’était bien ainsi, qui nous laissait nos phrases à la saveur des voix, des visages, des mains, des odeurs… on s’y est toujours dit beaucoup de choses sur internet, mais ces choses prenaient corps quand les nôtres se croisaient, se frôlaient, se sentaient, se regardaient, s’embrassaient ! les mots mis en mail, ils sont comme en boîte ! … ils ont besoin d’air ! de dehors ! du bleu du ciel ! pour s’entendre il faut se voir… le miracle de s’entendre, il est précieux… il est précieux…